Atelier photo
Le nord du Québec est une destination qui fascine…
La Baie d’Ungava est une immense contrée méconnue et très peu peuplée. La rudesse du climat a ici forgé des paysages. La faune et la flore se battent chaque jour pour survivre et offrent à qui prend le temps des moments inoubliables.
Il faut être plutôt aguerri pour s’y frotter et les services d’un guide sont incontournables. Il y va de votre survie. Une fois tout ça bien compris, attendez-vous à ce que votre vie change radicalement. Là-bas, on ne vit pas selon un horaire établi mais plutôt avec les conditions qui s’offrent à nous. Je m’explique. Les marées sont parmi les plus fortes du monde, jusqu’à 15 mètres. Ceci rend la gestion des bateaux et de la navigation compliquée et sans autre alternative que de s’y conformer. On ne sort pas en mer quand ça nous tente mais bien quand c’est le temps de le faire. Compte tenu des horaires des marées, les horaires peuvent être modulés et il faudra être prêt à passer parfois 8 à 10h sans revenir au lodge.
Malgré qu’il faille être ouvert pour accepter de tels horaires, c’est pourtant le rêve. La toute première fois que je me suis fait larguer sur une île remplie d’oiseaux, j’ai tout-à-coup réalisé que je « devais » y passer 12 heures, pas moins et pas plus. En 12 heures, on a le temps de prendre le temps. On étudie, on observe et on développe une stratégie pour pouvoir capter telle ou telle situation…et on a le temps de la réaliser ! Le fait que l’on soit obligé de passer 12 heures au même endroit est prévisible (c’est peut-être la seule chose prévisible là-bas) et donc on se prépare en conséquence.
Les paysages
Ils sont uniques… La particularité de ce territoire est que l’on voit loin, très loin… Côté terre, les anciens glaciers ont ici sculpté un relief peu accentué en créant des saignées dans la roche. Au milieu des collines rocheuses, et des vallées vertes s’érigent quelques très vieilles épinettes au ras du sol, tordues et pleines d’histoires. Rivières et ruisseaux serpentent à travers pour rejoindre les eaux salées de la baie d’Ungava.
Le temps prend ici une autre dimension… Le soleil fuit à peine l’horizon le soir pour mieux rejaillir quelques minutes plus loin au levant… Ce merveilleux ballet nous propose un spectacle saisissant de jeu de couleurs et d’ombres. Les journées sont longues et vous aurez tout le loisir d’en profiter.
Côté Mer
Lorsque la baie d’Ungava est d’huile, c’est le temps de s’approcher de la banquise et des icebergs.
C’est très impressionnant… L’expérience de prendre un lunch au large ancré sur la glace est unique et la faune environnante se chargera de l’animation. Le décor et l’ambiance fantastiques vous feront vider vos piles et surcharger vos cartes mémoires.
La rencontre avec des inuits venu chasser et pêcher restera un moment inoubliable. Découvrir leur mode de vie, le pitsik (omble chevalier séché) la cueillette des moules et leur chasse au Béluga sont une réalité qui nous heurte parfois.
La faune
Tout est blanc en hiver et tout est… très bien camouflé en été. Même l’ours polaire qui est blanc à l’année est plutôt gris-sale l’été venu. Il est difficile à localiser s’il ne bouge pas.
Le renard arctique et le lièvre développe un mimétisme avec des couleurs pareilles aux roches. Les lagopèdes des saules arborent les couleurs et la texture des plantes basses, mais les animaux sont partout, et très actifs.
Début juillet c’est la mise bas et les adultes sont affairés à nourrir leur progéniture. En les suivant de loin, on peut repérer assez souvent leurs terriers. Les bêtes que j’y ai rencontrées se moquaient complètement de moi et vaquaient à leur routine quotidienne tant que je respectais une attitude adaptée au milieu. C’est la situation idéale pour faire des photos de comportement, sans aucune interaction entre les sujets et le photographe.
Les oiseaux eux envahissent les îles pour la plupart. La buse pattue domine la toundra. Les sternes arctiques, eiders à duvet et guillemots à miroir foisonnent sur les îles de roches où ils vont nicher. Un oiseau très impressionnant, le plongeon catmarin, est très présent. Il partage son territoire avec son grand frère le plongeon huard, moins fréquent.
Juillet entamé, les bernaches et grandes oies des neiges sont déjà passées pour la plupart. De cet ordre de grandeur, il reste des grues du Canada et des cygnes trompettes ou siffleurs, plus rares. Fin Juillet jusqu’à septembre, les observations d’harfang des neiges sont très fréquentes et il se prête assez facilement à la pose.
La baie d’Ungava offre une faune, une flore et des paysages uniques… Expérience de vie et exotisme assurés. Les perspectives y sont extraordinaires pour le photographe en quête d’authenticité, de paysages et de faune.
Les guides sont équipés d’une radio vhf en lien avec la base au campement principal, de l’équipement de survie, de fusées de détresse et d’une arme adaptée pour la protection contre les ours polaires. Les embarcations sont bien adaptées à la navigation dans les eaux nordiques. Elles sont munies de sonar et d’un GPS pour le cas de brouillard. La consigne générale est de toujours rester groupé (à cause des ours polaires) et de ne jamais partir seul en mer ou dans la toundra.
Tarif & conditions
* Possibilité de s’initier ou d’avoir des temps de pêche
Un dépôt de 50% est exigée pour confirmer votre réservation. Le solde du forfait est payable le 1er avril précédent votre séjour. Pas de rabais pour un séjour écourté ni de surcharge pour un séjour prolongé à cause des conditions météo. Le dépôt n’est pas remboursable mais il est transférable à une autre date ou à une autre personne que vous pourrez désigner. Tout vol supplémentaire dû à une surcharge de poids sera aux frais des clients. Limite de poids des bagages par personne: 60 lbs ou 27 Kg.
Services inclus
- Vol aller/retour Montréal/Kuujjuaq
- Le transfert en hydravion aller/retour Kuujjuaq/Black Point
- Logement, literie et les serviettes
- Tous les repas servis dans le camp
- Les guides
- Bâteau, moteur et essence
- Gilet de sauvetage
- Toutes les taxes
Services non-inclus
- Les repas à Kuujjuaq
- Nuit additionnelle à Kuujjuaq*
- Vos boissons alcoolisées (achats possibles SAQ à Montréal)
- Pourboires
* annulation et report de l’hydravion ( bris, météo, etc…)
Horaire de la semaine
Voici un horaire qui doit être considéré comme sujet à modification en fonction de la météo. La réalité en Ungava est telle que l’humain doit s’accorder à la nature et vivre avec elle en harmonie. Sa survie en dépend. La hauteur et les heures des marées, la longueur du jour et les soubresauts de la température sont incontrôlables, notre horaire lui, doit rester souple. L’activité du jour 1 par exemple peut très bien prendre la place de celle du jour 5 et vice versa. Le séjour n’en sera que plus agréable et profitable.
Jour 1
C’est la découverte de la région, l’éveil à l’Ungava. Il faut prendre cette journée comme en étant une d’adaptation. Pour ce faire, nous allons parcourir la toundra en longeant le rivage de la baie d’Ungava à la recherche de faune et de paysages. Les animaux à cette période sont en pleine phase de reproduction. Les mammifères sont à leur terrier et les oiseaux, à leur nid. Nous devrons les trouver. Ces sites seront bien cartographiés pour pouvoir les retrouver un peu plus tard au cours de la semaine. Les opportunités de bons clichés seront nombreuses tout au long de la randonnée et les sujets, très variés. Cette journée vous familiarisera avec cette contrée exotique et ses perspectives démesurées.
Équipement recommandé : protection des caméras contre les intempéries (ça vaut pour toutes les sorties, je ne le répéterai pas), objectifs grands angles et petits téléobjectifs ( ex; 14-24 et 70-200mm), bon sac à dos et chaussures. Jumelles de rapprochement
Jour 2
Départ en bateau pour toute la journée. Nous accosterons sur une île remplie d’oiseaux de plusieurs espèces. Nous y serons pour plus ou moins 12 heures. Tout ce temps sera consacré à la prise de vue des oiseaux mais aussi des plantes, paysages et différents artéfacts qu’il est possible de rencontrer. Il est aussi possible de rencontrer des mammifères marins comme les phoques ou si nous sommes chanceux, un ours polaire (votre sécurité est assurée)! Cette journée surtout consacrée aux oiseaux permettra de se perfectionner dans la prise de vue au vol et de faire des photos comportementales. Les oiseaux sont en phase de nidification en cette période et ils ont un comportement de défense de territoire. Nous resterons discrets dans la zone de marée pour éviter le dérangement en se concentrant sur les oiseaux de l’intérieur ou ceux du côté de la mer selon les opportunités. Les plongeons catamarins en parade et les sternes arctiques en alimentation risquent d’être les sujets les plus appréciés. Il y a aussi de fortes chances d’apercevoir le faucon pèlerin en chasse autour de ces îles.
Équipement recommandé : grand angle et téléobjectif + trépied. Bottes chaudes et vêtements imperméables. Filtre polarisant
Jour 3
La toundra nous appelle pour une autre journée de photos animalières. Les terriers de loups, de renards ou de lièvres repérés précédemment seront visités et d’autres seront peut-être trouvés. Les lagopèdes des saules à cette période sont au nid. Difficiles à repérer, ils essaieront de nous attirer loin du nid lorsque nous en approcheront. Dans le plus grand respect de leur cycle de reproduction, nous enregistreront la position des nids pour y revenir plus tard avec de forts téléobjectifs afin de respecter leur intimité. Une observation attentive de notre environnement pourrait nous faire apercevoir un ours polaire, un ours noir ou un loup arctique. Autres opportunités possibles ; buses pattues, ossements d’ours ou de caribous ou même de baleines lorsqu’on se déplace en bordure de la baie. Sans négliger la part d’imprévisibles.
Si le ciel est dégagé, le retour se fera tôt pour pouvoir profiter du coucher/lever du soleil. Cette opportunité d’avoir les couleurs du coucher du soleil pendant des heures, vous fournira tout le temps voulu pour perfectionner votre technique. L’avant plan, le cadrage, l’exposition et la vitesse d’obturation seront vos seuls casse-têtes. Il vous faudra être prêt car la faune est surtout active lorsque l’obscurité débute. Donc, en plus du grand angle monté sur trépied, vous devrez garder tout près un téléobjectif lumineux pour immortaliser les images des ours polaires ou noirs, du renard, du loup ou du lièvre.
Équipement recommandé ; Bonnes bottes de marche, téléobjectifs légers et grands angles. Jumelles de rapprochement
Jour 4
Journée au large. Les icebergs ou la banquise seront notre objectif premier. Le plaisir de rester là à contempler ces gros blocs de glace de couleur vaut à lui seul le déplacement. Le bruit des glaces et des sternes remplit la mémoire de sons incroyables. Le plus impressionnant spectacle est probablement la vue sous-marine de la banquise ou des icebergs. La couleur vert émeraude impressionne à prime abord mais le ratio partie émergée et partie submergée impressionne davantage. La limpidité de l’eau et sa couleur laissent voir toute la partie sous-marine de ces blocs. Un filtre polarisant est un incontournable en cette occasion ! Il est même quelques fois possible de luncher bien ancré à une banquise dérivante avec une bouteille de blanc au frais déposée directement sur la banquise. Les phoques barbus ou du Groenland pourraient faire partie du paysage faunique. Une bonne partie de la journée sera consacrée à longer la banquise pour tenter de repérer la faune de cette bordure de glace. On peut y rencontrer des ours polaires et des phoques mais aussi une diversité impressionnante d’oiseaux. Les baleines à bosse et les bélugas pourraient être dans les parages.
Équipement recommandé : Bottes chaudes, vêtements chauds et imperméables, gros téléobjectifs et focales de 14mm à 130mm, filtre polarisant.
Jour 5
Journée consacrée au travail des photos sur ordinateur. La plupart du temps, nous profiterons d’une journée de forte pluie pour le faire. Tri, recadrage, contraste et exposition seront les principaux sujets. Seront aussi critiquées de façon constructive, les images de la semaine. Ce sera le temps de discuter des différentes techniques utilisées au cours de la semaine ou de tenter de résoudre les différents problèmes rencontrés.
S’il s’avérait que le soleil brille à tous les jours, il est possible d’utiliser cette journée pour revisiter les sites les plus intéressants de la semaine ou de partir en exploration dans un secteur non encore visité.
Quoi apporter
Vêtements & équipements
– Vêtements chauds (multi couches), sous-vêtements d’hiver, tuque, gants chauds et imperméables de préférence, polar
– Imperméable Goretex
– Bottes imperméables et chaudes
– Sac de couchage confortable
– Filet de tête et insectifuge (à partir du 20 juillet)
– Lampe frontale
Notez que les guides ont toujours avec eux
– Arme de défense contre les ours polaires
– Fusées de signalisation (en bateau)
– Radios VHF
– Kit de survie
– GPS
Trek
– Vos meilleures bottes (imperméables, bon soutien, bonne semelle)
– Veste et pantalon Gore Tex
– Jumelles
– Sac à dos de 30 à 40L
– Bouteille d’eau réutilisable
– Appareil photo léger
– Plusieurs bas de rechange
– Verres teintés
Photo
Les articles énumérés ici ne sont qu’à titre suggestifs. Ils peuvent varier selon le type de photo que vous faites.
– Deux boîtiers valent mieux qu’un! (Et le manuel d’instruction si vous ne connaissez pas très bien votre appareil)
– Caméra de surveillance (si vous en avez pour la faune ou les timelapse) + piles
– Cartes mémoires de grande capacité
– Assez de piles de rechange pour être autonome durant toute la journée (qui est longue). On peut recharger au campement à chaque soir.
– Étui ou enveloppe protectrice imperméable
– Grands angles, petit téléobjectif et téléobjectif puissant (de 18mm à 500mm). Ex; 18-24mm, 24-70mm. 70-200mm (+ TC 1.4 ou 1.7) ou encore; 24-70, 70-200mm, 500mm
D’autres combinaisons sont aussi valables. Il s’agit de couvrir la plus large gamme de focales possibles
– Filtre polarisant
– Ensemble de nettoyage des lentilles
– Trépied ou base fixe
– Déclencheur à distance
– Lecteur de carte (ou fil de connexion boîtier-ordinateur)
– Ordinateur portable et disque dur externe